
L’apport d’un psychothérapeute pour l’enfant, l’adolescent et la famille face au harcèlement scolaire
En cas de harcèlement scolaire, le psychothérapeute offre un cadre sécurisant pour que l’enfant puisse exprimer sans jugement sa souffrance, ses peurs et ses émotions. C’est une condition essentielle, car la honte et la crainte empêchent souvent les victimes de s’exprimer. Le simple fait d’être entendu et cru est déjà une première étape pour alléger son fardeau. Je vous reçois à mon cabinet au 36 rue Levot à Brest
"Le simple fait d’être entendu et cru..."
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Comprendre le harcèlement scolaire et ses impacts
Le harcèlement scolaire se définit comme des comportements agressifs répétés, dirigés contre un élève perçu comme vulnérable. Il peut être physique (coups, vols), verbal (insultes, menaces), psychologique (exclusion, intimidation) ou “virtuel”, en fait sur les réseaux sociaux et les moyens de communications numériques des enfants (cyberharcèlement).
Ces formes de violence, bien qu’elles paraissent anodines dans certaines situations, sont bel et bien délétères : elles provoquent de l’anxiété, une faible estime de soi, de la dépression, voire des idées suicidaires.
Une étude portant sur plus de 95 000 élèves en Chine révèle que le harcèlement entraîne un risque significatif (jusqu’à 18 fois selon le type) de stress post‑traumatique, d’anxiété, de troubles du sommeil, d’addictions, voire de dépression . En France, il est officiellement reconnu comme délit depuis 2019, avec des dispositifs comme le programme pHARe et la ligne 3018 pour signaler les cas.
https://www.info.gouv.fr/actualite/harcelement-agressions-violences-trois-numeros-pour-aider-les-enfants-en-danger
Un enfant harcelé présente souvent :
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un repli social, une angoisse scolaire, des troubles du sommeil, des plaintes somatiques (maux de tête, douleurs) ;
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un développement de troubles anxieux ou dépressifs.
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Leurs effets peuvent entraîner des conséquences durables : isolement, phobie scolaire, difficultés relationnelles et scolarité interrompue.
Le cadre thérapeutique définit les règles et les limites de la thérapie
Le cadre thérapeutique est un élément fondamental du processus. Il définit les règles et les limites de la thérapie, assurant un environnement sécurisé et propice au travail psychique. Ce cadre revient sur ce qui a été rapidement présenté lors du premier échange, à savoir la durée des séances, leur fréquence, les honoraires, les modalités d’annulation et les règles de confidentialité.
Il faut souligner l'importance de ce cadre, en précisant que la durée d'une séance est de 50 minutes.
Rôle du psychothérapeute auprès de l’enfant harcelé à l'école
Recevoir, entendre, écouter, croire l'enfant, c'est le respecter
Le respecter comme individu et en tant que personne victime de harcèlement scolaire, qui prend bien des formes à l'école comme en dehors, notamment sur les réseaux sociaux. Le simple fait de le recevoir dans le cabinet d'un ou d'une professionnelle est une porte de sortie, et de sortie de secours ! qui s'ouvre dans un environnement délétère dont on a difficilement conscience de l'extérieur.
Ensuite, le simple fait de recueillir sa parole sans la mettre en doute, simplement l'écouter, c'est-à-dire lui permettre d'en parler en sachant qu'il ne sera ni interrompu - tout en demeurant dans un cadre de discussion approprié - ni jugé, ni mis en doute, est une main tendue et par là même représente la possibilité que le harcèlement prenne fin. Enfin une solution !
Soutien émotionnel aux parents
Les familles sont souvent débordées, culpabilisées, effrayées. Le thérapeute leur propose un espace d’écoute, normalisant leurs réactions, redonnant confiance dans leur rôle et les aidant à éviter l’épuisement émotionnel . Les groupes entre parents (écoles des parents ou groupes de parole) brisent l’isolement et favorisent l’échange de conseils pratiques.
Approche systémique : soutenir la dynamique familiale
Une thérapie systémique examine les interactions humaines au sein du foyer. Elle vise à restaurer l’équilibre familial, à maintenir un dialogue ouvert, à éviter la surprotection ou la minimisation, qui peuvent accroître l’isolement de l’enfant.
Elle aide à construire une position cohérente : ni passivité, ni agression, mais un soutien ferme et rassurant. Résultat : la famille retrouve force et unité.
Thérapie familiale
Dans des situations plus complexes ou durables, une thérapie familiale permet d’impliquer tous les proches, y compris les frères et sœurs. On explore ensemble les solutions à mettre en place, redonne confiance et favorise le sentiment d’une famille soudée face à l’adversité.
Coordination avec l’école et le milieu scolaire
Le psychothérapeute travaille également en partenariat avec l’école pour mettre en place des dispositifs tels que :
la méthode de la préoccupation partagée (Shared Concern Method), qui associe groupe éducatif et élèves pour agir sans stigmatiser ni punir directement ;
la collaboration avec enseignants, infirmiers, CPE, animateurs, pour identifier précocement les signaux ;
la mise en place d’ateliers de sensibilisation, médiation scolaire, psychologues scolaires, programmes pHARe.
Une intervention coordonnée (psychothérapeute + école) augmente la probabilité d'interrompre le harcèlement dans plus de 80 % des cas et accélère la guérison – 4 mois en moyenne contre 12 sans ce soutien.
Suivi thérapeutique individualisé et progressif de l'enfant
Le suivi chez un psychothérapeute comprend généralement :
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Bilan initial : repérage, diagnostic, définition d’un plan personnalisé ;
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Thérapie individuelle : prioritairement centrée sur l’émotion, le trauma, la confiance en soi ;
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Implication parentale et familiale : soutien en parallèle ;
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Groupes ou médiations scolaires pour briser l’isolement ;
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Coordination avec l’équipe éducative : signalement, prévention, suivi ;
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Évaluation continue : ajustement des techniques, durée des séances, réévaluation.
Résultats et bénéfices attendus du suivi thérapeutique individualisé et progressif
Soulagement émotionnel : dépression, anxiété, stress post‑traumatique significativement réduits ;
Renforcement de l’estime de soi : 70–80 % des enfants gagnent confiance et affirmation de soi ;
Compétences sociales renforcées : capacité accrue à communiquer, défendre ses limites ;
Apaisement familial : moins de tension, meilleure compréhension mutuelle ;
Risques réduits : moindre risque de phobie scolaire, abandon ou passage à la violence auto/agressive.
Prévention : vers une résilience durable
Au-delà de la résolution d’un épisode, la psychothérapie contribue à construire une résilience durable : l’enfant apprend non seulement à guérir, mais aussi à devenir acteur de sa protection émotionnelle, capable d’affronter d’autres défis sans se briser.
La famille est mieux préparée à repérer et réguler les premiers signaux.
L’école gagne en efficacité en ayant intégré des actes concrets (méthodes, protocoles, sensibilisation) grâce au travail du thérapeute comme relais.
Le psychothérapeute joue un rôle essentiel et polyvalent dans l’aide apportée aux enfants victimes de harcèlement scolaire. Il ne se limite pas à écouter la souffrance : il offre un espace de **reconstruction émotionnelle**, enseigne des "compétences d’affirmation", restaure l’estime de soi, accompagne la famille et coordonne les actions avec l’école.
Chaque cas est unique, mais les bénéfices observés sont concrets : reprise de confiance, meilleure communication, réduction des symptômes, et surtout retour à la joie d’apprendre et de vivre.
Une action rapide et bien calibrée évite souvent que les séquelles du harcèlement ne s’enracinent durablement.
Voilà pourquoi consulter un "psychothérapeute spécialisé" dès l’apparition des premiers signaux est non seulement préventif, mais aussi profondément salvateur.